Notre position sur l'étiquetage du CO2 pour l´alimentation
11 Septembre 2020Bien que de nombreuses entreprises participent déjà à la protection du climat, la majorité d'entre elles sont encore loin d'être véritablement durables et neutres climatiquement. Et pourtant : nous constatons une prise de conscience croissante de l'importance de cette question, tant chez les consommateurs que dans l'industrie. Lorsque le parlement Allemand discutera de l'introduction d´un l'étiquetage obligatoire de l'empreinte CO2 des aliments le 14 septembre, les aspects suivants, qui ont reçu peu d'attention jusqu'à présent, devront être pris en compte :
- La discussion sur l'empreinte CO2 d'un produit doit couvrir plusieurs acteurs. Ce sont généralement les producteurs de denrées alimentaires, les producteurs d'emballages, les détaillants et enfin les consommateurs, qui peuvent tous avoir une influence directe sur l'empreinte CO2 d'un produit : Comment a t-il été produit ou quelles matières premières ont été utilisées, comment il est emballé, quelles sont les exigences du commerce de détail alimentaire pour un produit et comment, quand et où le consommateur décide finalement d'acheter le produit ?
- Dans le cas des denrées alimentaires, les domaines des matières premières, du transport, de la logistique et de l'emballage sont particulièrement importants. Dans ce dernier cas, il est possible d'économiser jusqu'à 80 % des émissions si l'on choisit un papier à faibles émissions pour le carton. Rien qu'ici, la différence peut être de 300 kg à 1,5 tonne de CO2 par tonne de papier.
- Les produits régionaux ne sont bons pour le climat que si, ils sont consommés au niveau régional. Si un litre de vin rouge produit à Montpellier est consommé localement, son empreinte carbone est bien plus faible que si le vin était consommé à Paris et transporté sur 600 km. À cet égard, il est difficile de mettre en œuvre une déclaration uniforme sur la valeur en CO2 du lait.
- Avant tout, l'étiquetage des produits doit être clair et transparent afin d'offrir une fiabilité aux consommateurs. La simple indication de la quantité de CO2 par produit n'est guère utile ici, car les consommateurs n'ont pas les moyens de classer les proportions. Elle implique également une valeur indicative absolue du CO2 et donc une comparabilité des produits, qui ne peuvent exister sous cette forme. En effet, les normes actuelles laissent aux entreprises la liberté de fixer les limites du système pour calculer les émissions individuellement pour chaque produit. Il serait plutôt utile de disposer d'informations qui tiennent compte de la manière dont l'entreprise gère globalement les émissions de CO2 dans la production et les ventes
Chez ClimatePartner, nous avons de l'expérience dans l'étiquetage d'une grande variété de produits alimentaires, des fruits et légumes aux produits laitiers, en passant par les produits de boulangerie et de charcuterie, les aliments transformés et les boissons. Les réactions des entreprises concernées sont claires : l'absence d'ambiguïté du label climatiquement neutre avec son numéro d'identification individuel, les informations inscrites de manière transparente sur l'étendue et la valeur des émissions de CO2 compensées et les projets de protection du climat qu'il soutient constituent un élément important avec lequel les produits peuvent être positionnés et qui apporte au consommateur clarté et sécurité dans sa décision. Si l'étiquetage du CO2 devenait obligatoire pour les produits alimentaires, un tel niveau de transparence et de clarté serait certainement souhaitable.